Ce qui est écrit sur mon front
08/12/2019
Notre étudiante Janice (Dzovinar) Okoomian des États-Unis partage son expérience d’apprentissage de l’arménien avec l’UVA.
Pourquoi une personne d’âge mûr décide d’apprendre l’arménien ? Je suis l’un de Américains d’origine arménienne qui n’ont jamais développé les compétences linguistiques mais qui se sont toujours sentis proches de leur héritage arménien. Je l’ai exprimé autrement- en préparant des plats arméniens, comme le faisaient ma grand-mère et ma mère; en dansant avec ma famille et mes amis; en chantant la musique extraordinaire de Komitas et de bien d’autres façons.
Mais il me manquait quelque chose. Je pense que la langue façonne notre vision du monde.
Certaines choses ne peuvent être dites que dans la langue d’origine- elles se perdent dans la traduction. Lorsqu’on apprend une nouvelle langue, on a de nouvelles pensées auxquelles on ne pouvait pas penser auparavant. J’apprends l’arménien, parce que je veux voir le monde à travers une nouvelle lentille et goûter le lexique arménien sur mes lèvres. Je sais que les mots que je prononce sont les mêmes que ceux que mes grands-parents et mes arrière-grands-parents utilisaient tous les jours, et maintenant je m’imagine plus proche d’eux à travers le son et le sens de tous les mots et les phrases que j’apprends.
L’Université Virtuelle Arménienne m’a aidée à poursuivre mes études de langue. Je suis capable d’aller à mon propre rythme tout en respectant une certaine structure et les délais, ce qui m’aide à ne pas me détendre trop. Mon professeur a été à la fois compétent et solidaire. Il est particulièrement utile de faire des vidéoconférences avec mon instructrice car cela me permet de mettre en pratique mes compétences.
Le proverbe arménien «Ce qui est écrit sur ton front» signifie que tu es destiné à quelque chose. Je ne crois pas vraiment au destin, mais c’est bien de penser que mes études d’arménien permettent de réaliser mon rêve de longue date.
Auteur: Janice Dzovinar Okoomian